Cette page est consacrée à la suite de la visite en Petite Kabylie, avec le voyage aller de Bougie (Tichy) à Djidjelli en passant par Ziama, Ziama-Mansouriah, Dar-el-Oued, Taza, la baie des Aftis, et Cavallo. D'importants travaux nous ont fait éviter une très belle partie de la Corniche Kabyle percée de tunnels et de grottes entre Souk-El-Tnine et Ziama: Les "Grandes Falaises" et la station des Falaises. Après la visite du barrage sur l'Oued Kissir et celle de Djidjelli (Ancien casino, Hôtel-de-Ville), et la nuit passée dans cette ville chez Malek, ami de Rabih, nous reviendrons par la même corniche Kabyle de Djidjelli à Bougie (J'ai volontairement laissé des photos différentes des mêmes endroits pris à l'aller et pris au retour avec les textes concernés) avant d'emprunter la vallée de la Soummam pour revenir à Alger (Boumerdès-Rocher Noir) en passant par le Tombeau de la Neige près d'El-Kseur, Sidi-Aïch, détour par Seddouk, Maillot, Bouira et les Gorges de Palestro (Aller sur la page complémentaire "De Djidjelli à Alger par Bouira").
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Nous partîmes à 10h20 de Tichy et empruntâmes la route de Sétif-Kerrata, prise la veille, jusqu'à Souk-el-Tnine. Nous passâmes ainsi devant le "Château de la Comtesse Aokas" pour la seconde fois avant d'arriver à Oued-Azimour (9.469 habitants en 1960, dont 159 européens) puis au cap Aokas et à Oued-Marsa. La nouvelle route emprunte un tunnel évitant l'éperon rocheux du cap. Revenant sur nos pas, nous allâmes par l'ancienne nationale au cap, admirer la vue sur la mer, la côte, les Babors, l'ancien tunnel, le virage serré et la plaque toujours présente de 1864-1865 des Ponts et Chaussées. Cap-Aokas (5.946 habitants en 1960, dont 119 européens) fut le siège de la commune mixte d'Oued-Marsa. Après Souk-el-Tnine (4.439 habitants en 1960, dont 36 européens), d'importants travaux sur la corniche des Falaises nous conduisirent par une déviation dans la montagne, jusqu'à la Baie de la Plage-Rouge et Ziama, évitant la route littorale à notre grand regret. Nous vîmes donc de haut, Melbou et sa plage, mais pas la petite station balnéaire des Falaises (2.126 habitants en 1960, dont 54 européens). Du moins la déviation réserva t'elle de belles échappées sur la côte, les Babors et le Djebel Imoulentaour. Nous retrouvâmes la côte entre la Baie des Anglais (ainsi nommée en raison de la compagnie minière anglaise qui exploitait des mines de fer et de cuivre) et la Baie de la Plage-Rouge à l'eau d'une merveilleuse clarté. Après avoir quitté le département de Bougie, nous entrâmes dans celui de Djidjelli peu après Ziama. Nous arrivâmes vers midi à Ziama-Mansouriah (10.810 habitants en 1960, dont 409 européens, commune créée en juin 1947, 13.000 h. en 2008), station balnéaire et port de pêche au pied du djebel Brek. La petite île est maintenant reliée au rivage. Nous admîrames de nouveau la transparence des eaux de la Grande Bleue entre Ziama-Mansouriah et le nouveau tunnel menant à Dar-el-Oued, découvrant nos premiers singes magots de la journée.
La visite se poursuit par l'ancienne route et le pont sur la rivière Dar El Oued puis la corniche et son tunnel près de la grotte merveilleuse. Du cap, très belle vue sur la baie et la plage de Dar El Oued, et le cap du djebel El Kern entre celle ci et la baie de Taza. Après la baie de Taza, nous arrivâmes à la baie des Aftis et nous découvrîmes une merveilleuse crique où nous nous promîmes de nous baigner au retour de Djidjelli, séduits par la beauté du lieu, son calme, et la transparence des eaux. Peu avant 14 heures, nous étions à Cavallo-el-Aouane (4.232 habitants en 1960 et plus un seul des 110 européens de 1954, 13.300 h. en 2008), hameau près du cap éponyme, au bord d'un petit golfe duquel surgissent deux îlots, le Grand et le Petit Cavallo. Après Cavallo, la route s'éloigne un peu du rivage. Dépassant le phare de Bou-Afia (Le "grand phare" construit en 1867) sur une presqu'île rocailleuse, nous arrivâmes à Ouled-Bounar, à l'entrée Ouest de Djidjelli, où nous déjeunâmes au "Mac Maria" avant de retrouver Malek, l'ami de Rabih. Après rafraîchissements et glaces offerts par Malek près de la crique de Ouled-Bounar, au "Petit Bateau", nous gagnâmes le barrage de l'oued Kissir (56 millions de m3). Nous descendîmes sur Djidjelli en passant par le djebel Mezritane réservant de très belles vues sur la ville.
Djidjelli, Jijel aujourd'hui, ville de 33.116 habitants en 1960, dont 2.435 européens (7,35%), 135.000 h. en 2008. C'est la Igilgili des carthaginois, colonie romaine fondée par Auguste. Devenue ville arabe, elle fut la première capitale des Barberousse avant d'être occupée par les Français en mai 1839, et définitivement conquise par Saint-Arnaud en 1851. Nous débutâmes la visite par le Casino en bordure de plage puis nous nous dirigeâmes, par l'avenue Gadaigne ombragée de platanes, vers la place de la Marine. Sur cette place se trouve l'Hôtel de Ville et sa tour de l'horloge, bâtiment moderne conçu par les architectes Bastélica et Guerineau. Le jardin de la place est décoré d'un bronze: "Pêcheur raccommodant son filet", par Guglielmi, en 1888. Nous rejoignîmes ensuite la maison de Malek, quartier de Chrayane, sur les hauteurs dominant la ville à l'Ouest, pour une agréable soirée et un couscous noir mémorable, variante mérou ("Seksou Bel Hout"). Dessert en terrasse, la ville illuminée à nos pieds, et après une nuit de repos, un petit déjeuner non moins mémorable qui ferait honneur aux plus grands hôtels. Merci encore à Malek et à sa famille pour cet accueil exceptionnellement chaleureux et amical.