Fin de la première journée en Grande Kabylie. Après une halte à Michelet et une autre à Icherridene, nous rejoignons Fort-National, où nous déjeunons dans un restaurant dominant la vieille ville. Longue promenade au travers des rues et ruelles de cette ancienne cité militaire, avec de belles échappées sur les villages environnants. Nous descendons ensuite à Taourirt-Amokrane( Azul Taourirt!) où, après une ballade à pied, nous allons chez la famille de Tarik. Accueil chaleureux, installation, douche, dîner typique (semoule, haricots blancs, poulet...) arrosé d'un excellent Médéa, douce soirée avec une bonne petite mousse face à taourirt au-dessus de nous, et vallons et vallées au-dessous de nous. Tout est parfait, presque idyllique. Cette page est dédiée au père de Tarik disparu au début de cette année et qui me laisse un souvenir de bonté, de gentillesse et d'humanisme.
Comme d'habitude, les photos prises par Rabih sont suivies de "R" après la date sur les photos.
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Quelques indications sur les lieux visités:
- Michelet (Aïn-el-Hammam): Petit village de fonctionnaires en 1926, chef-lieu de la commune mixte du Djurdjura (72.332 habitants, soit 216 hab. au km2). En 1954 Michelet comptait 4.392 habitants, dont 249 européens (5,67%), et la commune mixte, 81.700 habitants. C'était une station estivale et hivernale à 1.080 mètres d'altitude. Le panorama est magnifique sur le Djurdjura, avec la meilleure vue sur le point culminant, le Lalla-Khedidja (2.308m) et l'imposant groupe des sommets de l'Abouker (2.184m) avec le Ras-Timedouine (2.305m).
- Icherridene: Pyramide commémorative inaugurée en 1895 par le Gouverneur Général Jules CAMBON (entre 1.891 et 1.897). Sur cette crête à 1.065m d'altitude furent livrée en 1857 et en 1871 les deux combats décisifs qui assurèrent la soumission de la Kabylie. La vue est, là aussi, magnifique.
Fort-National (L'Arbaa-Naït-Irathen): Ci-contre, description du Guide Hachette de 1930. En 1954 la ville, à 920m, comptait 17.417 habitants, dont 370 européens (2,12%), et la commune mixte 82.850 habitants (plus de 260 hab. au km2, une des plus fortes densités du monde en pays rural montagnard). Le Guide Michelin de 1956 décrit ainsi la cité: "Une épine dans l'oeil de la Kabylie, telle est l'appellation que donnèrent à
Fort-Napoléon, première dénomination de Fort-National, créée en 1857, les habitants de la région. L'emplacement de cette forteresse avait été choisi pour sa situation sur le territoire des tribus qui avaient cristallisé la résistance contre la pénétration française et réussi, au cours de la révolte Kabyle de 1871, à tenir Fort-National bloquée pendant deux mois. Cette citadelle tint longtemps sous le feu de ses canons les innombrables villages surpeuplés du coeur de la Grande Kabylie, perchés sur des pitons. Avec la paix française des maisons s'élevèrent au pied de la forteresse et Fort-National devint un des grands centres du massif".
- Taourirt-Amokrane: Juché sur la crête d'un éperon dominant des pentes couvertes de chênes-lièges, d'oliviers , de figuiers et de quelques petits champs, ce village est un des plus étendus de la Kabylie. Extérieurement il se présente comme un village fortifié, les maisons s'ouvrant sur la ruelle centrale. Des artisans y fabriquent des poteries usuelles fort originales.,