La journée du 31 août 2012 débuta par un mariage. Ce fut la fête des Femmes autour de la mariée, et à ce titre, en général, les hommes sont exclus. Ma soeur étant invitée, nous prévîmes, avec Rabih et Guy mon beau-frère, de visiter un peu Boufarik et Blida, avant de revenir au mariage. J'ai donc organisé cette page en trois chapitres: Mariage - Boufarik - Blida.
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J'ai rencontré Warda (La Rose) en 2005 pour la première fois. Aujourd'hui c'est son mariage. Le départ se fait des Sources, au-dessus du Ravin de La Femme Sauvage, où la famille du marié et les amis arrivent en cortège (Photo 1). Une troupe musicale typiquement algéroise, Zorna, accompagne les femmes dans la maison (2). La mariée sort peu après, vêtue d'un "bernous" au dessus de sa tenue (3). En voitures, le mariage gagne Boufarik et la salle des fêtes située sur l'ancien boulevard Colonel Trumelet (6). Là des sièges sont prévus pour que la mariée puisse être

vue, admirée et prise en photo (8-11-15). Durant la fête, Warda revêtira 7 tenues différentes, dont une robe kabyle (3-4-7), une robe algéroise (13) et une robe blanche (14-15). Boissons et gâteaux sont servis aux invités, et même moi, je repartirai avec une assiette décorée pleine de douceurs (16). La fête des Femmes a quand même autorisé la présence d'hommes, et j'ai pu prendre photos et vidéos de ce beau rassemblement à la musique orientale et traditionnelle, et souvent avec les "youyou" qui nous effrayaient tant, jeunes d'alors (Une des vidéos en cliquant sur la photo à droite).


Partiellement exclus de la fête, nous en avons profité pour visiter le centre de Boufarik. "
Créée en 1836 dans une plaine insalubre et désolée, encombrée de marais infestés, Boufarik est l'exemple accompli des colonies agricoles de la Mitidja. Elle est l'oeuvre de paysans qui accomplirent sa mise en valeur sans abandonner leurs fusils ni interrompre leur traitement de quinine. Ils ont fait de cette région paludéenne et déserte une plaine d'une richesse inouïe. Au milieu des vignes, de vastes vergers d'orangers et de citronniers les larges rues de Boufarik se coupent à angle droit et ses artères principales sont plantées de magnifiques platanes":
Guide Vert Michelin 1956. En 1960 Boufarik avait 32.260 habitants, dont 7.557 européens (23,4%). Aujourd'hui ce doit être une ville de près de 100.000h (71.446 h en 2008). Le plan à gauche s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Hélas la cité est bien moins entretenue que

Blida, par exemple. A l'aller, nous avons demandé notre chemin à des habitants; au retour un jeune, Omar A. I., nous attendait pour nous remettre une photocopie du livre "
Boufarik, Mémoire en Images", à ma grande émotion, et à la grande surprise de mon beau-frère qui commença de réaliser l'accueil que nous avions, nous Pieds-noirs, de la part des algériens, et que tout ce que j'avais pu raconter lors de mes autres voyages, était au-dessous de la réalité. Autre surprise pour moi, la découverte des Zalabias de Boufarik (à droite), effectivement les meilleurs d'Algérie. Comme souvent, j'ai placé au milieu des photos, des cartes postales anciennes d'avant 1962, parfois du début du XXème siècle.


Après Boufarik, Blida, surnommée "Ourida", "la petite rose". La ville fut fondée en 1553 par Ahmed El Kébir et des maures venant d'Andalousie. Elle fut définitivement occupée en 1838 par les Français. Comme en 2007, je ne m'étendrai pas sur la ville, d'autres sites le font mieux que je ne pourrais le faire. En 1960 Blida avait 87.641 habitants, dont 19.213 européens (21,92%). Aujourd'hui elle doit rassembler près de 200.000h (163.596h en 2008). Le plan à gauche s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Je n'ai pu faire que l'hyper centre et un rapide tour vers le marché et la halle aux Tabacs, devant revenir avant la fin d'après-midi à Boufarik. Encore une bonne surprise, les gardiens ont tenu à nous faire entrer dans la cour de l'Hôtel de ville. L'église Saint-Charles a disparu, remplacée par une grande mosquée, comme la Halle aux Tabacs. Le kiosque d'où sort un palmier est toujours là.